Effets indésirables inflammatoires à médiation immunitaire causés par les vaccins contre la COVID-19 contenus dans les produits de comblement
La vaccination contre la COVID-19 a entraîné des complications dans un certain nombre de cas chez des personnes ayant subi des traitements de comblement dermique. L'équipe de médecins affiliés à Bsure, en collaboration avec d'autres médecins de l'UMC et de l'Erasmus MC, a mené une étude sur 20 cas de complications liées aux produits de comblement dermique causées par le vaccin COVID-19.
De janvier 2021 à juillet 2021, 20 cas de complications causées par les vaccins contre la COVID-19 ont été analysés dans la cohorte susmentionnée. Les vaccins contre la COVID-19 utilisés étaient Pfizer/Biontech (11 ; 55 %), Moderna (5 ; 25 %), Astra-Zeneca (3 ; 15 %) et Sputnik (1 ; 5 %). Les manifestations les plus courantes étaient un œdème/gonflement, un œdème de Quincke, un érythème, une induration cutanée et un granulome. Les réactions moins courantes comprenaient la myalgie et la lymphadénopathie.
Les conclusions de l’étude sont que chez un petit nombre de patients ayant reçu une injection de produits de comblement dermique, et probablement en raison d’un contexte génétique spécifique, le vaccin contre la COVID-19 peut induire une hyperréactivité inflammatoire à médiation immunitaire dans les zones comblées. Ce fait peut se produire aussi bien dans les cas qui ont déjà eu un événement indésirable inflammatoire (EI) lié aux produits de comblement, que chez ceux qui n’ont pas eu d’EI antérieur. Dans les premiers cas, des considérations particulières doivent être prises en compte. Les personnes ayant des antécédents d’effets indésirables liés aux produits de comblement et celles qui en ont souffert après les premières doses du vaccin contre la COVID-19 doivent recevoir des informations complètes sur le risque de développer des effets indésirables. Chez les personnes chez qui la première dose de vaccin provoque ou induit une réaction inflammatoire, la recommandation serait de retarder la dose suivante en fonction du suivi clinique, des comorbidités et des facteurs de risque généraux de la COVID-19.
Fin mai, l’article sur cette recherche a été publié dans le Journal of Cosmetic Dermatology (Willey).